Sais-tu au moins ce que tu m'as fait ? Jamais je n'avais ressenti la Haine, avant ce qu'il s'est passé pour mes 10 ans. A cause de cette personne, de toi, oui, encore une fois. Tu m'en auras fait baver. Tu m'as enlevé la vie pour me la rendre 8 ans plus tard, et encore tenter de me la reprendre. La Haine, une deuxième fois. Mais ça ne marche pas. Tu veux jouer à ça? Je ne suis pas si faible que tu ne le penses. Tu veux jouer au plus fort ? Tu veux jouer au plus intelligent ? Détrompe-toi, méfie-toi des apparences. Nos 12 ans d'écart ne font pas de moi une imbécile. Tu m'a blessé, comme si j'avais besoin de ça en ce moment. Je t'ai déçu ? Pourquoi, à cause de ce lien de parenté? Garde ta rancoeur, elle ne m'atteint pas. Cette personne que tu détestes tant (parce que oui, tu as beau dire ce que tu veux, au fond de toi, tu la déteste), c'est la personne qui m'a le plus aimé ici. Tu lui as fait énormément de mal, comme si elle aussi avait besoin de ça. Tu crois que tout ce qu'elle vit en ce moment ça ne lui suffit pas?
Il y a 10 ans, tu me l'as volé. Tu me volé une partie de ma vie. Celle qui est pourtant si importante pour une gamine de 10 ans. Tu sais? Un père. Si je suis comme ça maintenant, c'est grâce/à cause de toi. J'ai passé le reste de mon enfance dans des conditions parfois pitoyables. Je t'en ai voulu. A lui aussi. Mais surtout à toi. Il m'a manqué quelque chose d'essentiel, et je pense en garder des séquelles, au moins une. J'ai peur d'eux.
Il y a 2 ans, oui, ce doit être ça, j'ai réussi à passer outre. Je t'ai pardonné. Et comme on dit, faute avouée à moitié pardonnée. Mais m'avais-tu vraiment dit TOUTE la vérité? Paroles, paroles, paroles. Je ne crois plus personne. Tout semblait pourtant si vrai. Un lien, une putain de complicité, tu m'appelais ta jumelle. T'étais sincère? Moi oui. J'ai des croyance stupides, j'ai l'impression parfois de ressentir quand tu vas mal, très mal. Sur 3 coups, j'ai eu raison. C'était quoi, alors, pour toi, notre relation. T'étais sincère?
T'es passée par une mauvaise passe, je le conçois. J'ai foiré ma première année de fac, j'ai nié l'évidence, j'ai beaucoup de regrets maintenant. J'ai perdu des amis parce que je te faisais passer avant eux. Mais qu'est-c'que j'ai fait? Quand tu m'as appelé en pleurs, que j'étais à 200km de toi, que j'avais des choses à faire, qu'est-c'que j'ai fait? J'ai pris ma voiture, j'ai roulé comme une dératée, j'étais encore une fois au bord de la crise d'angoisse, ces putains de crises que tu sais si bien déclencher. Je suis venue auprès de toi, pour t'écouter, t'épauler. Tu avais peur, j'ai dormi avec toi. Tu pleurais j'ai pleuré avec toi. Je t'ai aidé, tu l'as dit, toi-même. Et après, tu OSES me dire ça? Tu oses? Waouh, je tombe de haut.
Tu es malade, ton esprit est malade. Je t'aimais tant. Mais je renonce, à tout jamais. C'est ça, une soeur? J'en veux plus, alors. Parce que ça fait trop mal. Bonne vie à toi.