hey-june

Take a sad Song and make it better.

Samedi 7 mai 2011 à 15:51

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Il y a tellement de choses que je dois faire, ou que j'aimerais faire, mais que je ne peux pas. Si seulement l'argent n'existait pas, je ne serais pas dans cet état. Dès que je me retrouve confrontée à moi-même, je suis mal. Je rêve que ma maman soit à côté, et me dise "Reste là, je vais te faire à manger". L'indépendance, je la vis mal, d'un côté. Quand je me retrouve seule face à moi-même, toujours. Je suis mal.
 
Je jalouse les personnes qui ne se retrouvent pas vraiment seules, face à elles-même. Celles qui n'ont pas besoin de se mettre à découvert pour manger. Celles qui peuvent faire ce que je veux faire. Celles qui ont une maman, une famille, proche d'elles, géographiquement parlant. Je veux ma maman à côté de moi. Qu'elle voit que je manque de fer, de vitamines, de tout, qu'elle me fasse cuire une viande rouge, qu'elle me fasse manger autre chose que ces putains de pâtes. Qu'elle me dise "Tu ne vas pas bien, va voir un médecin.". Qu'elle me dise "à table", sans que j'ai besoin de regarder mon frigo en déprimant, en me disant qu'une fois de plus, je mangerais 3 pâtes au beurre. Qu'elle me dise "T'en fais pas, je vais faire la vaisselle". Ouais ça paraît drôle comme ça, mais c'est pesant. J'ai besoin de tant de choses en ce moment, tout en sachant que je ne peux pas les réaliser. Ma santé me préoccupe, j'ai peur d'avoir cette maladie que je ne veux pas (en même temps, qui veut d'une maladie handicapante?), mais faut que j'arrête de râler. Oui mais je ne peux même pas aller voir un médecin. Je ne peux pas manger autre chose que des pâtes, ou des basiques, parce que je n'en ai pas les moyens. Je ne peux pas prendre de l'essence pour aller au travail sans m'en mordre les doigts, parce que tel ou tel chèque important ne passera pas. Je ne peux pas prendre ma voiture sans me dire "Je t'en supplie, tiens le coup, sinon c'est encore plus la merde". Je n'arrive plus à assumer, à m'assumer.
 
J'ai envie de rendre mon tablier et de dire bye-bye.
.
Une seule chose m'en empêche, c'est elle. Parce que je ne veux/peux pas la laisser. Mais en même temps, je la jalouse un peu. Et ça me rend mal, je me déteste, c'est pas humain. Si ça continue je la perdrais, parce que moi-même je me perdrais. Elle a ce que je n'ai pas. Elle peut faire ce que je ne peux pas faire. Je prends sur moi, et je suis heureuse qu'elle puisse accomplir tout ça (chose aussi infime soit elle). J'essaie de ne pas me dire "Putain moi aussi j'aimerai faire ça", mais c'est beaucoup plus fort que moi. Vivement que ça cesse, parce que c'est pesant, lourd, blessant, énervant et je souffre. Je me déteste, au plus haut point. Je me déteste de l'envier, parce que ce n'est certainement pas de sa faute, certainement pas. Mais j'en peux plus de devoir supporter quelque chose qui me met mal. J'ai envie d'exploser, de hurler, de courir à en avoir le souffle coupé et mal au coeur, à m'en évanouir, à dormir des années durant. Mais elle est là.
 
Je suis dans la merde, et je n'arrive plus à assumer. Les découverts s'enchaînent et s'accroissent. Je ne sais pas ce que je vais faire l'année prochaine, ni je serais, ni quand. Avec elle, oui, c'est sûr. Si je ne l'avais pas, je ne sais pas ce que je serais devenue.

Il m'arrive d'avoir les idées noires. Un peu trop noires. Mais je sais que tant qu'elle sera là, je n'irais jamais aussi bas que vont mes pensées. Jamais. Mais j'ai peur. Peut qu'elle se lasse de mes déboires. Peur de lui faire peur. Peur qu'elle aille mal, et tout ça par ma faute.

Je ne peux pas te dire tout ça en face, parce que ça me donnerait l'impression que tout le mal du monde se concentre sur moi. Et tu en subis déjà beaucoup de ma part. Mais je te promets qu'un jour cela cessera. A l'instant, tu viens de me demander si ça allait, je t'ai répondu oui. Mais en fait, non. Mais je ne peux pas te le dire. Quand tu liras ça, peut-être qu'à ce moment-là, j'irais mieux. C'est peut-être pour ça que tu me trouves bizarres.

J'essaie de positiver, de tout positiver. Il faut se battre, toujours, à chaque instant. Mais y'a des moments où je rends les armes, je n'ai plus assez de munitions.

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